A peine ai-je lancé ce blog que déjà ma prochaine parution, Meredith, approche. Je souhaitais profiter de ce lieu d’échange pour parler de ce livre qui enfin pointe le bout de son nez, expliquer la démarche du texte et vous donner un peu de contexte.
Le texte est déjà paru, jadis, dans le cadre d’un autre projet aujourd’hui en stand-by, Hex in the City. Meredith était alors un flash-back, une mémoire de nos personnages vampires de Hex, au cœur de la sombre Nouvelle-Angleterre, une terre que j’aime beaucoup.
C’était en 2013 si je ne m’abuse – c’est à dire dans une vie antérieure – que j’ai eu la chance de faire un road-trip sur les routes du New-Hampshire, du Maine, du Vermont, des endroits qui m’ont tant inspirée… Quand on pense aux USA, ce n’est pas toujours la première image qui vient en tête, mais cette contrée forestière et sauvage fait aussi partie du pays. Je n’y étais pas l’hiver, malheureusement, mais je me souviens du sentiment d’appel quand je me suis retrouvée au milieu d’une rivière (pas avec la voiture, ne vous en faites pas), ou au bord de la montagne, face aux monts enneigés.
Pour en revenir à Meredith, je n’étais pas satisfaite du texte. Hex relevait de l’Urban Fantasy contemporaine, dynamique, pleine de punchlines, assez fun malgré quelques touches sombres. Mais le ton ne collait pas à une histoire de vampires classique, tout allait trop vite. J’ai donc décidé de reprendre le texte et d’y mettre mon style plus poétique et littéraire, que je réserve généralement aux romans historiques ou d’ambiance.
Les événements sont encore rapides, j’en ai conscience. L’histoire fait très peu de mots, il s’agit davantage d’une novella que d’un roman, mais quelque part, je trouve que le rythme lui sied bien. Tout est dit. C’est là que je trouve la littérature étrange : parfois, il faudra de très nombreux mots pour mettre en scène une histoire, et parfois très peu, et ce n’est pas lié à la complexité du texte. Il y a de la Magie, là-dedans.
Hex in the City est un projet que j’ai quelque peu laissé de côté. Je me suis rendue compte en cours d’écriture que je n’étais vraiment pas une autrice à série. J’aime mes personnages comme je les quitte, je batifole avec eux, le temps d’une danse, mais pas le temps d’une vie et il me faut toujours changer. Le format de la série est ainsi compliqué pour moi et, j’ai beau eu essayer, je me suis heurtée à un mur.
Et puis, mine de rien, Hex in the City parlait beaucoup de moi, à travers le personnage de Taylor, à un moment de ma vie, que j’ai dépassé aujourd’hui. Je n’ai plus besoin de cet exutoire, de ce catharsis, même s’il m’a fait du bien sur le moment. Cela explique que la série s’est un peu arrêtée en cours de route, ce dont j’ai un petit peu honte pour les lectrices qui attendaient la suite… Mais d’un autre côté, j’ai aussi l’impression que ce que je leur propose aujourd’hui par ailleurs est de bien meilleure qualité.
Meredith, donc. On va y arriver (même si l’article risque d’être aussi long que le livre à force) ! Entre le changement de style et l’abandon de la série dont il est tiré, je me suis dit que c’était trop bête. J’ai donc décidé de l’extraire totalement de son univers de base et d’en faire un texte à part entière, en me permettant donc des modifications que l’idée de flashback ne me permettait pas.
Cette œuvre explore donc la nature du Vampire à ma façon, ou en tout cas à une de mes façons, car je ne compte pas m’arrêter là dans l’exploration de ce mythe que j’aime beaucoup trop pour mon bien.
J’espère que vous prendrez plaisir à plonger, le temps d’une soirée, vos crocs dans les veines de ce livre.